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Test d'intrusion : à quoi s’attendre et comment s’y préparer

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Par Romain Garcia le 07/04/2025 dans la catégorie Ethical Hacking | 100 vues


À l’heure où les menaces se multiplient, réaliser un audit de sécurité est devenu indispensable pour toute organisation soucieuse de la protection de ses données.

Que ce soit dans une logique de conformité, de prévention ou d’amélioration continue, un audit permet d’évaluer le niveau de sécurité d’un système d'information ou d'une application web à un instant donné.

Voici ce qu’il faut savoir pour bien s’y préparer et en comprendre les principales étapes.

Qu’est-ce qu’un audit de sécurité ?

Un audit de sécurité consiste à analyser l’architecture, les configurations, les accès et les pratiques de sécurité d’un système d’information. Cette démarche vise à identifier les vulnérabilités techniques ou organisationnelles pouvant exposer l'entreprise à des risques.

L'audit peut inclure un test d'intrusion (ou pentest) : une simulation d’attaque menée dans des conditions contrôlées pour évaluer la résistance des systèmes face à une tentative d’intrusion réelle.

Les différentes approches de test d’intrusion

Les pentests se déclinent selon trois grandes approches, chacune offrant un niveau de visibilité différent à l’auditeur :

  • L’approche Blackbox : l’auditeur n’a pas d’informations préalables sur le système testé. Il doit découvrir les vulnérabilités comme un attaquant externe.
  • L’approche Greybox : l’auditeur dispose d’un accès utilisateur ou d’informations partielles sur le système. Cela simule une attaque interne ou d’un acteur ayant compromis un compte légitime.
  • L’approche Whitebox : l'auditeur a accès à l’ensemble des informations techniques, y compris le code source et la documentation. Cela permet une analyse exhaustive et approfondie.

Pour en savoir plus sur les différences entre ces approches, vous pouvez consulter l'article que nous avons publié sur le sujet.

Comment se préparer à un audit de sécurité ?

Une bonne préparation est essentielle pour garantir l’efficacité d’un audit de sécurité. Voici les principales étapes à anticiper :

Définir les objectifs

Avant toute chose, il convient de définir les objectifs de l’audit : s'agit-il d’évaluer la sécurité d’une application web ? D’un réseau interne ? D’un cloud ? Cette définition permet d’orienter les choix méthodologiques et de cibler les ressources.

Il est également important de déterminer le niveau de criticité des systèmes à auditer, afin de prioriser les actions.

Identifier le périmètre

Le périmètre doit être clairement établi, en précisant les adresses IP, domaines, applications, comptes test, ou encore environnements concernés. Plus le périmètre est précis, plus le test sera pertinent.

Cependant, il est important de prendre en compte le fait que plus le périmètre est large, plus l'audit de sécurité sera long et coûteux. Il est donc conseillé de se concentrer sur les systèmes critiques ou les nouvelles applications.

Informer les équipes

Il est important d’informer les équipes techniques et de sécurité de la tenue de l’audit afin de ne pas bloquer les actions de l’auditeur ou provoquer de faux positifs dans les systèmes de surveillance.

Généralement, nous recommandons de ne pas toucher aux systèmes de production pendant l’audit, car tout changement sur une partie déjà auditée qui pourrait introduire de nouvelles vulnérabilités ne sera pas pris en compte dans le rapport final.

De plus, bien que toutes les précautions soient prises pour éviter de perturber le fonctionnement normal des systèmes, il est possible que l’audit provoque des ralentissements ou des erreurs temporaires. Il est donc important qu'un contact technique soit disponible pour répondre aux questions de l’auditeur et corriger les éventuelles anomalies.

Faire des sauvegardes

Avant tout test d'intrusion, il est indispensable de réaliser des sauvegardes des systèmes concernés. Encore une fois, bien que toutes les précautions soient prises pour éviter de perturber le fonctionnement normal des systèmes, il est possible que, dans de rares cas, l'exploitation d'une vulnérabilité puisse provoquer des pertes de données ou des interruptions de service.

Il est donc important que les équipes techniques soient prêtes à restaurer les systèmes en cas de problème.

Mettre à disposition les accès nécessaires

Selon le type d’audit (blackbox, greybox, whitebox), des accès et des informations pourront être demandés : comptes utilisateurs, accès VPN, documentation technique, etc. Il est recommandé de les préparer en amont du démarrage de l'audit pour éviter de perdre du temps pendant l’audit.

Préparer éventuellement un environnement de test

Nous recommandons généralement de réaliser les tests d'intrusion sur les environnements de production, car ils sont souvent plus représentatifs de la réalité. Cependant, si cela n'est pas possible, il est conseillé de préparer un environnement de test qui soit le plus proche possible de l'environnement de production.

Réunion de cadrage

Une réunion de cadrage est souvent organisée entre l’auditeur et les équipes techniques pour discuter des objectifs, du périmètre, des contraintes et des attentes. Cela permet de clarifier les zones d’ombre et de s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde.

Autorisation de test

Avant le début de du test d'intrusion, il vous sera demandé de signer une autorisation de test. Ce document est essentiel pour encadrer légalement l’audit et protéger les deux parties. Il précise le périmètre, les objectifs, la durée, ainsi que les responsabilités de chacun.

Il faudra donc bien identifier les personnes habilitées à signer ce document.

Après l’audit : que faire des résultats ?

Un rapport détaillé est fourni à l’issue de l’audit et, chez Secureaks, est présenté en visioconférence par l'auditeur principal ayant effectué les tests.

Ce rapport classe les vulnérabilités par niveau de criticité, fournit des preuves techniques (screenshots, logs, requêtes et réponses HTTP) et propose des recommandations concrètes pour corriger les failles identifiées.

Il est crucial de prendre le temps d’analyser ce rapport, de prioriser les actions correctives et, si nécessaire, de planifier un audit de vérification pour s’assurer que les corrections ont été efficaces.

Conclusion

Un audit de sécurité, et notamment un test d'intrusion, permet de renforcer considérablement la posture de sécurité d'une organisation. En choisissant la bonne approche (blackbox, greybox ou whitebox) et en se préparant rigoureusement, il est possible de tirer un maximum de valeur de cet exercice.

Pour en savoir plus sur les prestations de pentest proposées par Secureaks, ou pour discuter d’un audit adapté à votre contexte, n’hésitez pas à nous contacter.

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