La sécurité des applications web est un enjeu majeur pour toutes les entreprises disposant d’une présence en ligne. Les cyberattaques évoluent constamment, exploitant la moindre faille pour accéder aux données sensibles ou compromettre la disponibilité des services. Dans ce contexte, le test d’intrusion (pentest) s’impose comme une démarche essentielle pour identifier et corriger les vulnérabilités de sécurité avant qu’elles ne soient exploitées. Mais à quelle fréquence ce type de test doit-il être réalisé ?
Une fréquence minimale : une fois par an
Dans la majorité des cas, un test d’intrusion annuel constitue une bonne base. Cette fréquence permet de garantir un niveau de sécurité raisonnable, en tenant compte des évolutions des menaces et des technologies.
Un pentest annuel permet également de répondre aux exigences des assureurs en cybersécurité ou des partenaires commerciaux qui peuvent exiger des garanties concrètes sur la robustesse des systèmes.
Adapter la fréquence au contexte du projet
Bien que la fréquence d’une fois par an soit un bon point de départ, elle n’est pas suffisante pour tous les projets. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour ajuster la régularité des tests d’intrusion :
Taille de l’infrastructure
Plus une application web est complexe, avec de nombreuses interfaces, des microservices, ou des dépendances externes, plus la surface d’attaque est importante. Un site e-commerce avec un back-office, un espace client, et une API publique nécessitera naturellement des tests plus fréquents qu’un site vitrine statique.
Fréquence des mises à jour
Un projet en évolution rapide, avec des mises en production fréquentes, expose plus souvent de nouvelles fonctionnalités – et donc potentiellement de nouvelles vulnérabilités. Dans ce cas, il est conseillé de planifier un test d’intrusion à chaque version majeure ou après des changements significatifs, comme l’ajout d’un système de paiement ou l’intégration d’un service tiers.
Sensibilité des données traitées
Un site manipulant des informations personnelles, bancaires ou de santé nécessite une vigilance accrue. Plus les données sont sensibles, plus les enjeux en cas de compromission sont élevés. Il peut alors être pertinent de compléter les tests d’intrusion ponctuels par une supervision régulière, comme des scans de vulnérabilités automatisés, ou une stratégie de détection d’intrusions (IDS/IPS).
Intégrer le test d’intrusion dans une stratégie de sécurité globale
Le test d’intrusion ne doit pas être perçu comme une simple formalité annuelle. Il s’inscrit dans une démarche continue d’amélioration de la sécurité. Il est recommandé d’associer les pentests à d’autres pratiques telles que la revue de code, les tests automatisés de sécurité, la formation des développeurs, ou encore la mise en place d’un programme de bug bounty.
Les tests peuvent également évoluer vers des approches plus ciblées, comme les tests de boîte noire (simulation d’un attaquant sans information préalable), boîte grise (avec accès partiel) ou boîte blanche (avec accès complet au code source), selon les objectifs et le niveau de confiance souhaité.
Conclusion
Il n’existe pas de réponse universelle à la question de la fréquence des tests d’intrusion. Une périodicité annuelle constitue un bon socle pour de nombreux sites web, mais il est essentiel d’adapter cette fréquence en fonction de la nature du projet, de sa criticité, de sa complexité, et de la cadence des mises à jour.
Pour évaluer la fréquence adaptée à votre cas et renforcer la sécurité de votre infrastructure, vous pouvez nous contacter. Notre équipe vous accompagne pour définir une stratégie de sécurité sur mesure, en phase avec les enjeux actuels.